Flash politique du 24-déc-2006

PAS DE PANIQUE, ON NE VOUS AVAIT PAS CRUS !

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le président Bouteflika n’a pas ciblé Soltani.»
Et en plus, il nous prend pour des tarés !Je ne vous dis pas l’allure à laquelle Belkhadem est revenu nous dire qu’il n’y aura pas d’élection présidentielle anticipée ! C’était étonnant de rapidité et de célérité. Les pauvres ! Ils ont dû se dire que nous avions pris au sérieux Abdekka lorsque, devant les walis, il avait évoqué la possibilité d’élections avant l’heure. Ils ont dû avoir peur lorsque, dès le lendemain de ce discours face aux walis encore en liberté, les incorrigibles plumitifs que nous sommes en avons fait des tartines sur ce passage justement, celui où Boutef’ évoquait crûment, sans détour, le recours à un scrutin présidentiel anticipé. Avec du recul, ils ont dû penser qu’ils étaient allés trop loin dans la simulation, que la menace bidon pouvait se retourner contre eux. Illico presto, ils ont donc demandé au coordinateur du gouvernement, celui qui n’hésite pas à aller au charbon lorsqu’on le lui ordonne, et même lorsqu’on ne le lui ordonne pas, celui qui peut vous bidouiller un congrès bis en quelques minutes, celui qui peut se targuer d’être le seul au monde à avoir fait se rencontrer deux destins n’ayant théoriquement rien à voir, le destin d’un parti politique et le destin d’un doberman, c’est donc à cet homme exceptionnellement au service des tâches ingrates qu’a incombé le sale boulot. Il est venu nous jurer que nous avions mal entendu le chef de l’Etat, que nous avions faussement interprété ses propos, et qu’il n’était nullement dans l’intention de Abdekka de convoquer, même du bout des lèvres, des présidentielles anticipées. Fallait pas te mettre en frais Abdelaziz ! Fallait vraiment pas t'faire de mouron! Jamais, au grand jamais nous n’y avons cru ! A aucun moment nous n’avons marché dans ce canular. C’est qu’avec le temps et avec l’expérience, nous avons appris qu’il y a des hommes qu’il faut croire lorsqu’ils annoncent qu’ils rentrent chez eux, et d’autres hommes qui, lorsqu’ils prononcent la même phrase, vous donnent juste l’envie de fumer du thé et de rester éveillé, tellement le cauchemar continue.